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 - putain de toi, pauvre de moi. (ronan/poppy)

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Poppy Goldwyn
clever as the devil and twice as pretty
Poppy Goldwyn


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(métier) : illustrator, artist.
(adresse) : appartment on bellevue avenue, with ona and loe.
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MessageSujet: - putain de toi, pauvre de moi. (ronan/poppy)   - putain de toi, pauvre de moi. (ronan/poppy) EmptyMar 15 Déc - 19:19


c'était fini, t'avais passé les bornes, et renonçant aux amours frivoles d'ici-bas
je suis remonté dans la lune en emportant mes cornes,
et mes chansons, et mes fleurs, et mes chats

putain de toi, pauvre de moi



Toc toc toc. Toc. Quatre coups, car trois, le standard de l'occasion, ne semblait pas en dire suffisamment long. Trois coups ne véhiculaient pas l'irritation et la profonde amertume de celle qui retournait sur le champ de bataille. Elle avait quitté cet appartement avec fracas, elle y retournait en quatre coups. Car le silence, ça n'avait jamais trop été son style. Car la sonnette avait quelque chose de trop impersonnel. De non-alarmant. C'était le facteur qui sonnait, le proprio, la voisine. Un ami. Et Poppy, ce n'était pas une pote, mais le cavalier de l'apocalypse dans un blazer Yves Saint Laurent. Sur le chemin, elle s'était dénichée une centaine de raisons de se dégonfler. Après tout, ce mercredi avait été une belle journée, et peut-être ferait-elle mieux de ne pas le gâcher. D'attendre qu'un événement tragique survienne, comme Ona se faisant écraser par un bus de la ligne 13, et, journée pourrie pour journée pourrie, elle ferait un passage chez Ronan en revenant des soins intensifs. Le problème, c'est qu'elle l'aimait, ce putain de collier. Cadeau de son père, à l'instar de la plupart de ses possessions. Elle se détestait de l'avoir oublié , au pire endroit possible, car elle en avait désespérément besoin. Elle avait déjà laissé traîner le problème trop longtemps. Ce fut cette pensée qui finit par la convaincre de passer la porte de l'immeuble de Ronan. Ça, bien sûr, et le fait qu'elle n'était pas allée dépenser un salaire chez Sephora pour se dégonfler si tôt. Elle avait prévu un salut venimeux, du eye-contact à faire pâlir un puma (avec l'aide précieuse de l'eyeliner Fine Line™ à 12,95 le feutre), faire crisser les talons sur le plancher, mais tout plan tomba lamentablement à l'eau lorsque la porte s'ouvrit. Avant même d'avoir eu l'occasion de poser le regard sur plus d'un centimètre carré de cheveux blonds, Poppy se glissa au delà de l'embrasure de la porte et à l'intérieur de l'appartement. Dans son imagination, elle se serait tenue droite, les bras croisés. Dans la pratique, elle n'avait pas une envie folle de croiser son regard. Dans le jargon des cœurs ratés, on appelle ça l'instinct de survie. Pourtant, à y réfléchir, si elle en avait été pourvue, elle aurait sans doute évité Ronan depuis le début. Le premier regard l'avait avertie. Elle ne pouvait s'en vouloir qu'à elle-même. En entrant – ou plutôt en forçant son entrée, effet de surprise à l'appui - son épaule frôla celle du maître des lieux, dans un choc volontaire qui ne paraissait pas particulièrement menaçant dans la mesure où elle était dramatiquement plus fluette que lui. "Fais comme si je n'existais pas", lança Poppy au dessus de son épaule en retournant gaiement des papiers et de la vaisselle sur le comptoir de la cuisine, efforts dont, il fallait le reconnaître,  50% étaient destinés à la découverte de son collier, et les 50 restants à l'amour du spectacle. "T'es si doué, pour ça", ajouta-t-elle, lançant le sourire le plus hypocrite qu'elle savait conjurer dans la direction de Ronan. Merde, ses yeux. Elle s'accrocha à eux une seconde, de trop, et détourna avec empressement le regard, reprenant son retournement complet des lieux. Pas le temps de s'attarder, de s'observer, de regretter. Je suis venue, j'ai vu, je me suis barrée avec mon collier. La sagesse des anciens.
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Ronan Perry

Ronan Perry


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MessageSujet: Re: - putain de toi, pauvre de moi. (ronan/poppy)   - putain de toi, pauvre de moi. (ronan/poppy) EmptyMer 16 Déc - 17:28

Encore une petite dizaine de jours et il retournait à Doolin. Parce que le vingt-cinq décembre se fêtait toujours à Doolin chez les Perry. Peu importait ce qu’ils faisaient le reste de l’année, les membres de la petite famille devaient trouver un moyen de se retrouver pour Noël. Alors, en cette fraîche soirée d’hiver, Ronan parcourait la toile dans l’optique de se dégotter un billet de train. À la dernière minute. Toujours tout à la dernière minute. On pouvait presque dire qu’il en avait fait sa devise. Mais pour que ce fût le cas, encore fallait-il qu’il le reconnaisse. Car, quand on le lui demandait, le blondinet était dans le déni, affirmant être quelqu’un d’organisé, qui s’y prenait toujours à l’avance. Mensonge ou vision erronée de la réalité ? Il pouvait tout aussi bien prendre sa voiture, mais en général, le vingt-quatre au soir, il ne faisait pas bon de rouler sur les routes du Comté de Clare. Alors, il cliqua sur le petit rectangle bleu, où en lettres capitales s’affichait « Réserver ». S’en suivit un formulaire qu’il s’apprêtait à remplir quand on vint l’interrompre. Toc toc toc. Toc. Quatre coups. Secs, glacials. En général, quatre coups ne présageaient jamais rien de bon. Le voisin lambda frappait trois fois. Le voisin énervé, quant à lui, donnait quatre coups. Le blondinet fronça les sourcils, déposa son ordinateur portable sur la table et se dirigea vers la porte, qui n’était même pas dotée d’un judas. Un grincement, puis le néant. Son cœur s’emballa à la vue de cette silhouette qui vint se faufiler dans l’appartement avant même qu’il n’ait eu le temps d’ouvrir entièrement la porte. Leurs épaules se frôlèrent, et alors qu’il se remettait à peine de ses émotions, la voix de Poppy se mit à résonner dans la pièce. "Fais comme si je n'existais pas." Error 404. Requête rejetée, annonçait sa petite voix intérieure. La jeune femme le hantait depuis un mois, alors comment pouvait-il faire comme si elle n’existait pas ? Impossible et surtout inconcevable. Ronan avait du mal, pour l’instant, à voir sa vie sans Poppy. Au fond de lui, il avait toujours cet infime espoir qu’un jour, elle reviendrait prendre sa place au sein du couple, qui n’était plus. Elle farfouillait sur le comptoir de la cuisine, foutant un bordel monstre dans ses affaires. Et pourtant, le jeune homme ne broncha pas. Il était toujours posté devant la porte, ayant du mal à réaliser la tournure que prenait sa soirée. Poppy, ici. "T'es si doué, pour ça." Le ton était presque cassant. Presque, parce qu’au moment où elle se retourna pour lui adresser un sourire hypocrite, elle dévoila une faille dans le contrôle de ses émotions, si bien gérées jusqu'à présent. Après un mois de silence, à détourner le regard lorsqu’ils se croisaient, leurs pupilles venaient enfin se rencontrer. Une situation qui la mit mal à l’aise puisqu’elle s’empressa d’agir. Elle se préparait certainement à partir. Action, réaction. "Non." Il claqua la porte derrière lui, barrant la sortie à sa chère. "Tu ne peux pas juste venir ici, chercher je ne sais quoi et puis partir." Il baissa le regard et murmura dans sa barbe, comme pour se convaincre : "Non, non.. ça ne se fait pas ça."
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Poppy Goldwyn
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MessageSujet: Re: - putain de toi, pauvre de moi. (ronan/poppy)   - putain de toi, pauvre de moi. (ronan/poppy) EmptyMer 16 Déc - 19:13

Etonnamment, elle s'en sortait bien. Les souvenirs, les images, elle s'était attendue à être assaillie en passant le seuil. Elle avait imaginé quelque chose de net, d'acéré, mais la douleur était diffuse, presque imperceptible si elle décidait de ne pas y faire attention. Car après tout, la concentration était la clé de tout. Tant qu'elle s'affairait à retourner des factures, scanner les surfaces planes, à ne pas regarder Ronan dans les yeux, elle s'en sortirait avec mention du jury. Les problèmes ne viendraient qu'après, une fois le collier récupéré, quand elle ne serait plus une femme en mission, mais juste une femme, dans un appartement qui était bien trop habitué au concept. La porte se ferma dans un son sec, qui lui était complètement égal. Les portes claquées, Poppy les appréciait à leur juste valeur - à vrai dire, elle les avait presque inventées. Et puis Ronan la connaissait suffisamment pour savoir qu'on ne la retenait pas plus prisonnière qu'on ne retenait un ouragan. Mais, parce que le destin avait décidé qu'elle s'en sortait un peu trop bien, il y eut sa voix. Elle n'avait pas prévu ça. On échappe à un regard quand on a les yeux occupés, mais on n'échappe pas aux intonations graves et trop familières, qui avaient longtemps alterné entre chuchotements et cris. "Tu ne peux pas juste venir ici, chercher je ne sais quoi et puis partir." Mais bien sûr que si, elle le pouvait. Il lui avait donné le droit d'être un courant d'air à la seconde où il avait décidé qu'elle ne lui suffisait plus. "Non, non, ça ne se fait pas ça." Ce fut cette phrase qui eut raison de ses résolutions à la con. Comme électrocutée, Poppy leva brusquement le regard du tiroir à l'intérieur duquel s'agitaient ses doigts et tourna la tête vers lui. Son premier instinct aurait été d'articuler un "sérieusement ?" étranglé, pourtant, ses lèvres laissèrent échapper un soupir amer à la place. "Il y a beaucoup de choses qui ne se font pas, Ronan." Son prénom, envoyé dans son beau visage comme une insulte, car elle les avait déjà toutes dites. Et puisqu'elle n'était pas prête à rester plantée là, à faire tous les efforts du monde pour paraître simplement lasse et non détruite, elle reprit son rôle subitement. Après tout, la raison première de sa visite était ce maudit collier qu'elle aurait mieux fait de greffer à son cou quand elle en avait eu l'occasion. Enfin, peut-être était-ce la seconde raison, juste derrière la peur monstre qu'il l'oublie aussi vite qu'il était entré dans sa vie. Une piqûre du rappel qui, aux antipodes de ce qu'elle avait prétendu, s'assurait qu'il savait qu'elle existait toujours. "Je peux aller voir dans ta chambre ?" demanda-t-elle nonchalamment, en désignant du pouce le couloir sombre, de l'autre côté de la pièce, et faisant quelques pas sonores dans cette direction. "Ou je risque de déranger une blonde qui fait la sieste ?" Grave erreur, sous-estimer Poppy. Elle n'était rien si pas rancunière. S'il était prêt à parler des choses qui ne se font pas, elle, elle était prête à dresser une liste.
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