NOM, PRÉNOM(S): BURGESS. C'est le patronyme d'une généalogie que l'on oublie, celle de politiciens qui se sont tassés, tapis dans une ombre, une pénombre qui leur est bénéfique. Il est bon de se faire petit quand on a été sujet pendant quelques temps, aux langues amères et acerbes, aux plumes critiques et accusatrices. On se souvient des affaires, des épisodes de corruption qui auraient engraissé la lignée qui n'a fait que grandir avant de doucement chuter dans les méandres avant de se cogner dans un mur qu'ils ne pouvaient pas traverser aisément.
RHODES. Le second patronyme. Celui qu'elle possède via une union qui la lie à un homme avec lequel ils se sont promis une éternité, pour le meilleur mais surtout pour le pire. Et si ça ne fait que trois ans qu'ils sont ensembles, ils semblent avoir vécu aussi bien dans les allées du paradis que des limbes.
PRIMROSE. C'est la petite dernière, celle qui a malheureusement échoué selon ses géniteurs, celle qui a pris une voie pour n'y semer que des cailloux et traîner des pieds sur le chemin sinueux. Elle a dévalé la pente, s'est rattrapée à une branche pour ne pas complètement couler. Puis elle s'est perdue, s'est jetée sur une allée à l'obscurité aveuglante, aux aventures palpitantes.
Au grand damne de ses parents qui n'ont jamais su digérer les fouineurs et leurs manies dérangeantes.
ÂGE, DATE DE NAISSANCE, LIEU: VINGT-SIX ANS.
Déjà, que soufflent les lippes esquintées par les journées qui dévorent, les âmes qui perdurent difficilement sous le joug d'une acharnée qu'elle représente. Ce sont des années à suivre les silhouettes, les carrures que l'on observe d'une œillade furtive afin d'y distinguer les attraits que l'on doit retenir.
ALLENDALE. Un petit village où les géniteurs s'étaient rendus pour simples vacances. Un coin retiré d'une Angleterre, un espace tranquille et calme pour la femme qui n'était qu'esquintée par les épreuves des neuf mois survenus. C'est l'atmosphère sereine qui a été brisée sous les cris stridents, les cris devenus râles, les tripes qui donnaient tout ce qu'elles pouvaient pour se faire entendre.
ORIGINES, NATIONALITÉ(S): IRLANDAISES. Le pays de la bière, celui qui devient touristique dès lors que la période se montre. Ce sont des racines ancrées profondément dans les sols, des traditions qui restent dans les mémoires et que jamais on oserait ébranler.
ANGLAISES. Le côté maternel qui se manifeste, les gestes se voulaient autrefois gracieux alors que désormais seul l'accent british reste accentué sous la langue qui roule et qui cogne le palais.
ÉTUDES/MÉTIER: DÉTECTIVE PRIVÉE. N'est-elle pas celle qui, fut un temps, à voulu devenir psychologue ? Encore une fois, elle exerce une profession qui consiste à s'immiscer dans les âmes, aussi bien pour les soigner que pour les dévaster. On les écrase pour qu'elles puissent cicatriser plus rapidement, on montre une vérité qu'on souhaitait dissimuler pour éviter aux autres de commettre des erreurs répétées et qui ne feront que les enfoncer. On l'engage, on lui demande cette aide inespérée pour découvrir les secrets et mystères enfouis d'un être cher ou d'un ennemi.
SITUATION FINANCIÈRE: MODESTE. Si chacun des enfants Burgess possède un compte en banque qui ne demande qu'à exploser grâce à l'épargne abondante des tuteurs, Primrose est celle dont les vivres ont été coupés mais qui s'en sort assez bien (pour ne pas dire
énormément bien) grâce à sa profession.
SITUATION SENTIMENTALE: MARIÉE mais l'union au bord du gouffre. Les deux partis ont toujours été têtus et ne se sont jamais compris. Pourtant, il y a eu cette époque où ils semblaient être en osmose. Comme s'ils acceptaient les défauts et qualités de chacun, les plus mauvaises habitudes de l'autre étaient considérées comme
mignonnes alors qu'elles sont désormais
détestables.
ORIENTATION SEXUELLE: HÉTÉROSEXUELLE dans l'âme mais les corps se laissent fondre dans le sien, aussi bien masculins que féminins. Elle s'est déjà abandonnée dans les carrures de sa propre gent quand à la clé se trouvait un pactole qu'elle ne pouvait pas se contenter de refuser.
SITUATION FAMILIALE: DEUX FRÈRES (KIERAN BURGESS, CIAN BURGESS),
DEUX SŒURS (LUCY WELSHMAN, XXX). Une fratrie des... moins soudés. Les relations sont bancales, parfois creusées profondément dans une incompréhension, ou recouvertes d'illusions pour faire comme si. Comme si tout allait bien dans la pire des généalogies.
QUE PENSEZ-VOUS DE CORK ? Comme un souvenir qu'elle a essayé de balayer de ses pensées. Elle en garde des bribes, des images d'une enfance qui n'a été que dynamisée par les frères et sœurs, par les nounous à chaque fois différentes car elles ne supportaient pas la fratrie. Cork, c'est cosy tout comme c'est animé. Ça reste un petit coin de paradis tout en gardant une atmosphère un semblant calme.
DEPUIS COMBIEN DE TEMPS ÊTES-VOUS À CORK ? C'est durant sa petite adolescence (dix ans) qu'elle quitta la ville de Cork afin de s'installer dans une école privée qui possédait son propre internat. Elle fut logée dans les environs de Londres et ne vit que très peu de temps les membres de sa famille qui l'avaient placé dans un établissement scolaire de renom. C'était une habitude des parents, de placer ses descendances dans des écoles réputées aux années qui leurs coûtaient les yeux de la tête. Mais ils possédaient les moyens. Ainsi, elle ne revint à Cork qu'il y a
neuf ans tout en espérant renouer avec les membres de sa famille. En vain, pour la plupart, notamment à cause de la voie qu'elle finit par choisir et les saletés qu'elle a commis sur leur patronyme.
QUALITÉS: ambitieuse ◇ appliquée ◇ audacieuse ◇ bienveillante ◇ capable ◇ compétente ◇ convaincante ◇ critique ◇ cultivée ◇ débrouillarde ◇ dynamique ◇ efficace ◇ éloquente ◇ entreprenante ◇ minutieuse ◇ observatrice ◇ soigneuse ◇ tempérée ◇ tenace.
DÉFAUTS: acerbe ◇ avare ◇ avide ◇ baratineuse ◇ blessante ◇ calculatrice ◇ cupide ◇ désinvolte ◇ dominatrice ◇ énigmatique ◇ excessive ◇ hypocrite ◇ intransigeante ◇ manipulatrice ◇ mégalomane ◇ méprisante ◇ mesquine ◇ persécutrice ◇ possessive ◇ provocatrice ◇ revancharde.
GROUPE: Baby One More Time.
I.
SHE WANTED SOME LOVE ✯ Elle a toujours cherché l'attention. A toujours cherché à se faire remarquer par les parents qui ne l'ont que trop longtemps négligé. Peut-être n'était-elle qu'un enfant arrivé quand il ne le fallait pas. Une erreur de la nature, une erreur de la part des deux parents qui ne cherchaient pas à avoir un enfant à cette époque-là. Ils l'ont chéri avec la tendresse dont ils ont fait preuve pour les aînés. Sous les bras de nounous et de babysitters, de domestiques et servants qui n'arrivaient pas à gérer une fratrie aussi agaçante et exigeante.
SO SHE CREATED SOMEONE ✯
Rohan, qu'il s'appelait. À l'âge de six ans, elle inventa cet individu que personne ne pouvait voir. Voulait voir ? Un garçon, brun et certainement un plus vieux que l'enfant qu'elle était. On lui soufflait les termes
ami imaginaire mais ne pouvait se résigner à y croire. L'esprit imaginatif sous l'âme tiraillée, elle préférait croire à ses propres créations plutôt qu'à ces mots d'adultes qui pour elle ne signifiaient rien.
Rohan par-ci,
Rohan par-là, elle n'avait de cesse de prononcer ce prénom qui finissait par esquinter son entourage qui ne comprenait pas comment faire pour lui ouvrir les yeux. Les amis d'amis, d'amis et encore plus loin, affirmaient aux géniteurs qu'elle se remettrait seule de cette péripétie. Que cette histoire, on n'en parlerait plus d'ici une poignée d'instants. Fabulations, mensonges.
AND SHE STILL BELIEVES HE WAS REAL ✯ A vingt-six ans, elle est capable de se battre bec et ongles sur ce sujet qui reste encore douloureux. Railleries prononcées, articulées sans scrupule envers celle qui n'arrive pas à se défendre face aux accusations. On lui sort l'excuse de cette créativité débordante, de son imagination qui n'avait de cesse d'accroître. Elle a l'habitude de lâcher ces soupirs répétés, soulignant l'agacement quand elle entend les médisances. Pour elle,
Rohan est bel et bien réel. Et quand bien même cela semble stupide, elle a toujours cherché à creuser un peu plus cette histoire qui selon elle a été créée sur base existante.
BUT SHE TRIED TO TURN THE PAGE OF THIS EMPTY BOOK ✯ Se perdre dans des hypothèses, des spéculations qui la rendaient de moins en moins sociable. À l'âge de dix-sept ans, elle comprit qu'elle devrait certainement arrêter, ou du moins, d'essayer de prendre du recul quant à cette histoire d'
ami imaginaire. Il était certainement parti. Du jour au lendemain, il avait disparu sans ne laisser aucune trace, pas même un indice permettant à Primrose de pouvoir garder contact avec l'étranger qu'il représentait pour les autres, la figure d'autorité et d'exemple pour elle. Elle s'est finalement peu à peu ouverte au monde, à rencontrer ces individus qui l'ont adopté dans leur cercle, qui l'ont bizuté puis enchaîné pour qu'elle ne reste à jamais dans leurs contacts.
AND NOW SOME OF THEM ARE COVERED WITH BLOOD ✯ Elle a eu son époque de dure à cuir. Elle brandissait les poings et frappait de ses pieds les cuisses des individus qu'elle avait envie de remettre à leur place. Une sorte de justicière qui ne trouvait pas d'intérêt à porter un masque, elle fut plusieurs fois interpellée par les autorités londoniennes qui l'ont gardé sous les yeux le temps de quelques nuits espacées dans le temps. Elle a cassé des gueules sous les phalanges qui craquent, a frappé des genoux et a fracassé les siens sur les pavés de Londres. Elle s'est calmée. Mais au grand damne de ceux qui tiennent un minimum à elle, il lui arrive de tomber sur des énergumènes qui lui démangeant les paumes.
OR WITH COFFEE ✯ Une addiction alors qu'elle se prétend
indépendante et ce, même si elle est mariée. Elle est la femme qui aura ce regard condescendant à chaque remarque qui soulignerait une certaine infériorité la concernant, la femme qui d'une arrogance détestable toisera les silhouettes qui oseraient la sous-estimer. Il n'est pas rare de la voir avec un gobelet de café entre les paumes, et ce, à toute heure de la journée. Aussi bien le matin, que l'après-midi ou le soir (voire même la nuit), elle est celle qui a besoin d'une certaine dose de caféine dans l'organisme pour pouvoir tenir sur ses deux pieds. On blâme sûrement le peu de temps de sommeil de ses nuits qui ne sont constituées que de quatre à maximum cinq heures.
MOST OF PEOPLE THINK SHE'S JOBLESS ✯ Du moins, c'est ce que l'on a crû pendant quelques temps. A vadrouiller les mains dans les poches de sa veste en jeans dans les ruelles éclairées par les rayons d'un soleil faiblard, à siffloter des mélodies alors que ses pas se dirigeaient apparemment sans grand but précis. Pourtant, la belle possède un bureau dans un appartement situé dans Bellevue Avenue. Une porte avec une inscription dessus qui montre quel business elle entretient : «
PRIMROSE BURGESS, PRIVATE INVESTIGATOR. » Au début, peu étaient ceux qui osaient venir frapper du poing sur la façade. Désormais, certains se permettent de faire un pas, osent faire face à une vérité qui pourrait blesser.
BUT SHE'S A LIARS' HUNTER ✯ Elle traque comme les animaux le font avec les proies. Si faciles pour la joueuse qu'elle est. Est-elle celle qui sort dans les nuits assombries, le zéphyr qui vient caresser les pommettes alors qu'elle escalade les escaliers extérieurs d'immeuble pour observer par les fenêtres des autres. On y voit des femmes, et des hommes, certains ôtent leur bague qui montre l'union, d'autres la gardent sans aucune honte. Elle prend les clichés les plus dérangeants, des dizaines et parfois même des centaines. Les clients s'énervent face à la vérité, en viennent parfois à blâmer Primrose et son indiscrétion dans les actes qu'elle peint sur les papiers de photographie. On lui demande des preuves concrètes, elle en donne et on reste mécontent du résultat. Espèrent-ils scruter des parties de scrabble sur les images qu'elle développe ?
AND SHE ASKS A LOT FOR WHAT SHE CAN FIND ✯ Tout dépend de l'ampleur, mais ses services restent relativement élevés et elle affirme que c'est à cause des
potentiels dangers qu'elle peut se voir affronter. Sur les affaires d'adultère, les tarifs sont abordables mais peuvent paraître énormes pour ceux qui fréquentent pour la première fois une détective privée. Puis les prix varient en fonction du client aussi. De sa façon de parler, de sa façon de
lui parler. S'il la voit comme larbin ou comme bras droit. Sur les affaires de surveillance, les tarifs sont généralement les mêmes pour tous. Elle doit suivre les concernés, passer inaperçu sous les yeux d'une ville qui ne la connaît pas réellement. Puis il y a les cas rares.
Retrouver des individus disparus, ceux qui se sont envolés dans la nature sans laisser aucune trace, ce qui ne facilite pas les choses. Qui demande du temps et qui rapporte donc très gros.
BUT SHE LOSES HUGE TOO ✯ Le temps lui file entre les doigts. Les loisirs sont placés au second plan et quand bien même elle ne s'en plaint pas à haute voix, elle reste intriguée par la vie qu'elle mène. Son travail, c'est
toute sa vie. Fouiner, c'est ce qu'elle aime. Mettre son nez partout, dans ce qui ne la regarde pas même quand on lui dit de ne pas le faire. Elle veut découvrir les réelles facettes et non pas les poupées de cire figées dans des sourires artificiels. Elle veut découvrir les vrais visages, les personnalités cachées sous les faciès hypocrites, sous les mots qui ne sont que mensonges et contes. Elle ne passe plus de temps avec ses proches. Son mari, c'est comme s'il s'effaçait. Et elle ne saurait dire si elle a un pincement au cœur parce qu'elle se sent coupable, ou parce que c'est
sa vérité à elle, d'abandonner les autres pour sa propre gueule ?
- Spoiler:
PRÉNOM/PSEUDO: Lyn.
ÂGE: Vingt-ans.
PAYS: France.
QUE PENSES-TU DE SAL ? Magnifique.
TON PERSONNAGE EST-IL INVENTÉ OU EST-CE UN SCÉNARIO ? Inventé.
DISPONIBILITÉ: 7j/7.
AUTRE CHOSE À RAJOUTER ? Adopter Prim, c'est adopté le diable.